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Baltasar Ebang : Un procès entre scandale sexuel et détournements massifs

Ouverture du procès à Malabo

Le lundi 30 juin 2025, à Malabo, s’est ouvert le procès de Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », ex-directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) et membre influent de la famille présidentielle.

Accusations principales

  • Détournement de fonds publics, enrichissement illicite et abus de fonction .
  • Le parquet requiert 8 ans de prison pour détournement, 4 ans et 5 mois pour enrichissement illicite, 6 ans et 1 jour pour abus de fonction, ainsi qu’une amende de 910 millions FCFA et interdiction d’exercer toute fonction publique.

Outre Engonga, six autres anciens responsables sont poursuivis pour des malversations similaires .


Contexte politico-sexuel explosif

En novembre 2024, une tempête médiatique s’est abattue lorsqu’environ 400 vidéos à caractère sexuel, filmées dans son bureau, ont fuité .
Les vidéos montraient Bello aux côtés de femmes liées à des hauts dignitaires, dont les épouses ou filles de ministres, ce qui a choqué l’opinion.

Conséquences administratives :

  • Destitution de ses fonctions par décret présidentiel.
  • Restriction de l’accès à Internet, annoncée par le vice‑président Teodoro Obiang Mangue, pour freiner la propagation des vidéos .
  • Implantation future de caméras de surveillance dans les bureaux et tribunaux pour empêcher les débordements .

Baltasar Ebang Engonga : profil et implication

ÉlémentDétails
IdentitéFils de Baltasar Engonga Edjo’o (président de la CEMAC), neveu du président Obiang.
FormationÉtudes en finance et économie à l’Université de Malabo 
ParcoursDirecteur de l’ANIF (2015‑2020), responsable des enquêtes sur les crimes financiers 

Sa position stratégique au sein du régime et son influence politique expliquent en partie l’ampleur de la controverse.


Dualité judiciaire

  1. Domaine privé :
    Les vidéos sexuelles ne relèvent pas directement du dossier pénal – aucune allégation de non-consentement n’a été retenue et il a été acquitté en 2025 de ces accusations .
  2. Domaine public :
    Le procès se focalise sur des infractions financières graves : détournements, enrichissement illicite, transferts offshore (notamment vers les Îles Caïmans), et abus de position.

Implications & enjeux

  • Test pour la justice équato-guinéenne : cette procédure pourrait définir la capacité de l’État à rendre des comptes, même au plus haut niveau.
  • Message politique : les requêtes sévères pourraient signaler une volonté de répression sur les élites ou, à l’inverse, viser à écarter un prétendant politique émergent (certains évoquent un possible jeu de pouvoir lié à la succession présidentielle) .
  • Réformes éthiques : la crise a suscité des mesures de moralisation (caméras, surveillance, sanctions administratives) .

À suivre

  • Le déroulement complet du procès, avec auditions, témoignages, pièces à conviction, et les plaidoiries à venir.
  • Le verdict final, attendu dans les semaines ou mois à venir.
  • Les sanctions éventuelles à l’encontre des collaborateurs impliqués.
  • L’évolution des réformes institutionnelles promises.

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